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Affichage des articles du janvier, 2025
  APERCU HISTORIQUE Le Lac Léman est connu sous ce nom depuis l’antiquité. Strabon rapprocha le nom du grec limnè , « lac » alors que d’autres écrivains grecs utilisèrent la forme lemanos limnè (lac Léman), mais c’est surtout Jules César qui contribua à sa popularisation, car il cita le lac dans son ouvre « De bello Gallico ». Les rives du Lac Léman furent peuplées assez tôt. Selon des recherches menées dans les années ‘90, les traces plus anciennes d’occupation datent d’il y a 5500 ans.   On ne peut cependant pas exclure que la région ait été habitée même avant la période néolithique, mais les éventuelles traces de peuplement sont parfois masquées à cause des glaciations qui ont effacé toute trace préexistante. La dernière ou Würm, eut lieu il y a 50.000 ans et fut particulièrement sévère. Les premières stations littorales, construites à la faveur de l’abaissement du niveau de l’eau à 368 mètres, datent du Néolithique moyen (2900-2300 avant J. C.). Au...
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  LA RIVE SUD DE PORT-VALAIS à GENEVE
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  PORT-VALAIS, Le BOUVERET, Les EVOUETTES Située à l’embouchure du Rhône dans le Léman et au pied du Grammont, la commune de Port-Valais comprend les villages de Le Bouveret, Les Evouettes et le hameau de Port-Valais. Les premiers habitants de la région résidèrent sur la colline de Port-Valais, vraisemblablement à l’époque de la domination romaine, mais les dates de formation des villages de Les Evouettes et de Le Bouveret demeurent inconnues. Dans les documents, les termes d'Evouettes et de Heydiez n’apparaissent que depuis le  XV e siècle, tandis que celui de Bouveret, à la place de " Eydier " ou de "Heydiez " n'est utilisé qu'à partir du XVI e siècle. L'origine de ce nom pose problèmes aux historiens car il semble qu'il y ait deux acceptions possibles. Certains affirment que Bouveret vient du mot latin Boveretum «pâturage pour les bœufs ». Selon d'autres, les bateliers auraient baptisé " Eydiez " du nom Bouveret parce que,...
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  SAINT-GINGOLPH Le village de Saint-Gingolph, partagé entre France (Département de la Haute-Savoie) et Suisse (Canton du Valais), porte le nom d’un saint bourguignon également connu sous les noms de Gengoul ou Gangolf. Natif de Varennes-sur-Amance   (Haute-Marne) il fit partie de l’armée du Roi des Francs, Pépin, descendue en Italie pour aider le Pape Etienne II contre les Lombards (entre 754 et 756). Une tradition ancienne raconte qu’à son retour il aurait habité un ermitage sur les lieux qui auraient ensuite porté son nom.  Le village appartint d’abord à l’abbaye de Saint-Martin d’Ainay près de Lyon et ensuite, vraisemblablement avant 1204, passa à l’abbaye d’Abondance. Le territoire où l’abbaye avait juridiction s’étendait de Le Bouveret (appelé alors Eydiez) jusqu’au torrent du hameau dit Locum. L’invasion de la Savoie par les bernois, alliés des genevois, d’un coté   et les valaisans de l’autre, ne changea rien aux limites des territoires. Le Traité de Thonon (...
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  MEILLERIE Située à l’extrême nord du massif du Chablais, à 10 km d’Évian, les origines de Meillerie restent inconnues. Le village changea souvent de nom (Melereie, Mellerea, Meilleraie…) et l’origine est controversée. Selon l’abbé Gonthier, historien local du début du XX e siècle, Meillerie viendrait d’un mot celte signifiant « rocher ». Le professeur Jaccard lui attribue plutôt une origine latine : de malgeria , pâturage ou de melarius , pommeraie. Au XII e siècle, le village faisait partie, avec d’autres fiefs, de la prévôté du Grand-Saint-Bernard La possession fut confirmée par l’évêque de Lausanne et par bulle papale, le 14 septembre 1154. Un autre document, datant de 1166 atteste du don d’une partie de la terre de «Melereia » par l’évêque de Lausanne, Landri de Durnes à l’abbé Rodulfus de l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune en échange d’une livre de poivre chaque année à lui-même ses successeurs. Il n’est pas certain qu’il puisse s’agir de l’actuelle com...
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LUGRIN   Lugrin est un village composé de différents hameaux ( Chez Busset, Troubois, Vieille Église, Chef-Lieu…). L’origine du nom actuel de la commune dérive, selon certains,   du suffixe hydronymique   lug , «lac ou rivière », témoignage de la présence gauloise, comme pour beaucoup d’autre villages ou villes. Toutefois pour Kunzi (1996) les formes anciennes (Logrino en 892; Lucrino ou encore Lugrino en 1191) évoquent plutôt une origine patronymique. Le premier document sur l’existence de Lugrin date de 527, il s’agit d’une inscription funéraire relatant la mort d’un enfant, Brovacus, racheté de captivité par le roi burgonde Gundomar. En 892 le comte Manassès de Genève, un des hauts dignitaires du royaume de Bourgogne, donna à l’Eglise de Lausanne certains biens, dont des chapelles et certaines terres à Montigny (aujourd’hui Maxilly) et à Lugrin. En 1306, le prévôt de la congrégation du Grand Saint Bernard acheta à plusieurs seigneurs locaux les droits su...
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  EVIAN-LES-BAINS L’Histoire de la fondation d’Évian-Les-Bains, commune de Haute-Savoie sise sur la rive sud du Léman, est encore débattue car la ville n’apparaît sur aucun document antérieur au XII e siècle. Les environs d’Evian Les débuts de l’occupation humaine dans la région se situent vers 3000 ans av. J.C ; les alentours manquent de traces mésolithiques et néolithiques en l’état de connaissances actuelles. Le nom même de la ville est sujet à débat : selon certains auteurs l’origine du toponyme retrouvés dans les documents du Moyen-Age dériverait du celte ewa , « eau », ou encore de la forme bas latine aquianu , selon d’autres il serait plutôt d’origine burgonde, car le suffixe an serait une terminaison locative ( evi étant probablement le nom d’un homme). Jusqu’à présent aucun vestige de l’époque gallo-romaine n’a pas été trouvé mais, probablement, les environs subirent, comme du reste tous les villages et les villes de la région, les invasions destruct...