LUGRIN
Lugrin est un village
composé de différents hameaux (Chez
Busset, Troubois, Vieille Église, Chef-Lieu…).
L’origine du nom actuel de la
commune dérive, selon certains, du
suffixe hydronymique lug, «lac
ou rivière », témoignage de la présence gauloise, comme pour beaucoup
d’autre villages ou villes.
Toutefois pour Kunzi (1996)
les formes anciennes (Logrino en 892; Lucrino ou encore Lugrino en 1191)
évoquent plutôt une origine patronymique.
Le premier document sur
l’existence de Lugrin date de 527, il s’agit d’une inscription funéraire
relatant la mort d’un enfant, Brovacus, racheté de captivité par le roi
burgonde Gundomar.
En 892 le comte Manassès de
Genève, un des hauts dignitaires du royaume de Bourgogne, donna à l’Eglise de
Lausanne certains biens, dont des chapelles et certaines terres à Montigny
(aujourd’hui Maxilly) et à Lugrin.
En 1306, le prévôt de la congrégation
du Grand Saint Bernard acheta à plusieurs seigneurs locaux les droits sur
Lugrin et Thollon, entre autres. Le village fut donc rattaché à la Congrégation
par le prieuré de Meillerie. Cette acquisition fut approuvée par le comte
Edouard de Savoie.
Lugrin fit partie des
possessions du prieuré de Meillerie jusqu’à 1754, lorsque la congrégation perdit toutes les possessions
au profit du duché de Savoie.
Le port du village connut jusqu’au XVIIe siècle une certaine
activité pour ce qui concernait le transport du bétail et des victuailles vers
le Canton de Vaud, bénéficiant même d’une exemption de péage à Lausanne.
A voir, à visiter…
Le château d'Allaman, appellation
donnée au château qui peut faire
allusion aux invasions des Alamans, peuple d’origine germanique, dans la région
lémanique au Ve siècle.
D’abord propriété
des Allinges, il fut vendu aux seigneurs de Russins qui le gardèrent pendant
deux siècles. Il passa ensuite aux Dunant de La Place, famille d’Évian, mais
seulement en partie car les Bouvier d’Yvoire en étaient aussi copropriétaires. Le château connut ensuite
différents propriétaires, avant d’être transformé en colonie de vacances puis
d’être vendu et divisé en appartements.
En 1961 Il servit de cadre aux premières négociations entre la France et le F.L.N. algérien avant les accords d’Évian de 1962.
Le château d’Allaman est constitué d’un ensemble de bâtiments de différentes époques. Le donjon circulaire orné de mâchicoulis est imposant. L’aspect actuel est dû aux transformations du XIXe siècle.
En 1961 Il servit de cadre aux premières négociations entre la France et le F.L.N. algérien avant les accords d’Évian de 1962.
Le château d’Allaman est constitué d’un ensemble de bâtiments de différentes époques. Le donjon circulaire orné de mâchicoulis est imposant. L’aspect actuel est dû aux transformations du XIXe siècle.
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| Le château d'Allaman (photo de l'auteur du blog) |
La vieille église aurait été construite sur l'emplacement
d'une chapelle du Haut Moyen Âge érigée au IXe siècle, dont il ne
reste aujourd'hui que le chœur gothique
du XVe ; des fresques datant du XVIe siècle ont été mises
à jour.
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| La vieille église de Lugrin (photo de l'auteur du blog) |
L’église Saint-Pierre, actuelle église
paroissiale du village, fut construite entre 1842 et 1844 dans un style
néo-classique. Les peintures en trompe l’œil datent probablement de la
construction.
Le château Gaillet, un ancien château fort appartenant à une
famille noble.
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| L'ancien château Gaillet (photo de l'auteur du blog) |
La chapelle de Notre-Dame des Sept Douleurs
a été construite en 1754 par le prêtre Lugrin. Elle contient un retable du
XVIIIe siècle, un tableau de Saint Charles de Borromée du XVIIe.
La pierre tricéphale, sculpture en serpentine, dont la datation remonte à l'âge de Fer (1000 ans avant J.C.) a été classée en 1954, au titre des Monuments Historiques. Elle est encastrée dans un mur d’une remise qui se trouve au hameau Chez Busset, seul témoignage de l’existence de l’ancienne maison-forte de Vallièges (du nom d'une famille seigneuriale du Val d'Aoste).
Á proximité, au hameau de Tourronde, se trouve le château
de Blonay ou de Tourronde, bâti par la puissante famille des Blonay
dont les possessions s’étalaient sur les deux rives du lac. Détruit par les
bernois en 1536, le corps de logis a été rebâti en 1539.Vendu en 1884 au baron
de Saint-Yon, il fut racheté par William de Blonay en 1892 pour devenir
finalement la possession de la duchesse d’Orléans qui l’habita jusqu’à son décès en1948 et y fit transférer
les archives de la Maison d’Orléans. La partie plus ancienne du château, le
donjon carré, remonterait au XIIe siècle, mais l’ensemble se ressent
des modifications apportées par la duchesse. Actuellement le château est une
copropriété.
La pierre tricéphale, sculpture en serpentine, dont la datation remonte à l'âge de Fer (1000 ans avant J.C.) a été classée en 1954, au titre des Monuments Historiques. Elle est encastrée dans un mur d’une remise qui se trouve au hameau Chez Busset, seul témoignage de l’existence de l’ancienne maison-forte de Vallièges (du nom d'une famille seigneuriale du Val d'Aoste).




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