PUBLIER, AMPHION-LES-BAINS 

Amphion-les-Bains est un hameau rattaché à Publier, le chef-lieu. Selon certains auteurs l’origine étymologique d’Amphion dériverait de la rivière voisine de l’Oncion. D’autres pensent que le nom dérive d’un habitant gallo-romain dénommé Antio ou Antius, possesseur d’une villa. 
Au lieu-dit « la Châtaigneraie » se trouvait la source d’eau ferrugineuse qui fit la renommée du hameau au XVIIe siècle, connue d’abord sous le nom « d’Évian », puis sous son nom propre. 
Les princes de Savoie vinrent à Amphion à plusieurs reprises entre 1721 et 1780. Sous Victor-Amédée II on éleva le pavillon de la source. Les installations pour recevoir les curistes étaient cependant assez simples et mal adaptées. Ce n’est qu’en 1806 qu’un bâtiment plus spacieux fut bâti.
Cependant le thermalisme d’Amphion avait décliné au profit d’Évian, car le comte de Laizer qui, déçu par le manque d’animation d’Amphion, s’était déplacé à Évian et y avait découvert la source Cachat dont il fit la renommée (voir « Évian »).
La découverte d’autres sources (l’alcaline Maxima et la sulfureuse Terrier) relancèrent les thermes dans la seconde moitié du XIXe siècle. Un établissement vit le jour pour héberger et distraire les curistes.
La reconnaissance de la source Cachat d’Évian déclarée d’intérêt public en 1926 sonna le glas du renouveau du thermalisme d’Amphion.
Les anciens bains sulfureux sont aujourd’hui occupés par l’Hôtel des Princes.
Á Amphion se trouvait aussi la ville Bassaraba, rachetée par le prince de Brancovan à Walewski, fils de Napoléon III. La fille du prince, Anna, épousa le comte de Noailles à Amphion. Anna de Noailles fut une célèbre poétesse dont le cœur est inhumé au cimetière de Publier.
En 1942, le secrétariat d’État à l’aviation fit installer une hydrobase temporaire pour accueillir des hydravions géants. Une ferme fut réquisitionnée, des pistes d’atterrissage créées et des hangars construits, mais l’occupation allemande stoppa net ce projet, qui ne fut plus jamais repris.
En 1965, la SAEME (Société Anonyme des Eaux Minérales d'Évian) construit son usine d'embouteillage à Amphion, l'eau étant acheminée depuis la source par des canalisations en acier inoxydable.
Publier, le chef-lieu, se trouve sur les hauteurs, l’étymologie pourrait dériver soit du nom d’un homme latin (Publius ?), soit du patois publio, qui dérive du latin populus, «peuplier ».
De  nombreux biens situés sur la commune de Publier appartenaient, au Moyen Âge, à l’abbaye de Sainte-Marie-d’Aulps ; ces possessions furent confirmées par Amédée IV. Une partie de ces possessions (plus exactement à l’endroit où, aujourd’hui, se trouve l’usine d’embouteillage) fut cédée aux Allinges au cours du XIIIe siècle. Une autre possession des moines d’Aulps, située à Méserier (à l’est de Publier), fut cédée en 1599 à Joly de Vallon.

A voir, à visiter…

Á Amphion, la Réserve naturelle du delta de la Dranse, classée depuis le 17 janvier 1980. Située entre Amphion et Thonon et couvrant l'embouchure de la Dranse sur 53 hectares, cette réserve est une mosaïque de milieux depuis les sols marécageux jusqu’aux landes caillouteuses. Des oiseaux migrateurs dont le goéland cendré et des hérons y sont présents. La flore est représentée par plus de 800 espèces sauvages montagnardes et alpines, mais également par des espèces cultivées.
Le monument votif à Anna de Noailles, élevé dans le jardin de la ville Bassaraba, aujourd’hui disparue, par les amis de la poétesse après son décès en 1933 est un temple à ciel ouvert constitué de six doubles piliers disposés en cercle autour d’une colonne centrale.

Le monument votif à Anna de Noailles (photo de l'auteur du blog)

Á Publier, l’église Saints Ferréol et Ferjeux, de style néoclassique, date de 1826-1831. L’intérieur abrite un « Christ en croix » offert par Napoléon III et un « Saints Férréol et Ferjeux » don de la princesse de Brancovan.

L'église Saints Férréol et Férjeux de Publier (photo de l'auteur du blog)

La chapelle Saint-Etienne  au cœur du domaine de Blonay abritait, au IXe siècle,  une relique de Sainte-Anne.

La promenade des sources (photo de l'auteur du blog)

Le parc Maxima et sa source (photo de l'auteur du blog)




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