PREGNY-CHAMBESY

Située à quelques kilomètre de Genève, la commune de Pregny-Chambésy est constituée du village de Pregny, hameau de Chambésy et du quartier de Roilbot.

Les lieux furent habités dès le Néolithique et des traces des occupations romaine puis burgonde sont attestées depuis le XII^e siècle.

L’origine du toponyme est sujette à différentes versions : selon le site internet d’Henry Suter, le nom serait d’origine gallo-romaine, Prinniacum désignant la propriété d’un dénommé Prinus ; pour Chambésy Suter invoque une origine gallo-romaine inconnue, même si le nom de Sambatius est attesté dans des inscriptions romaines. Une autre version rattache le nom Pregny au gallois pren (bosquets, arbres) et ciac (le bois), ce qui voudrait dire une région boisée. Concernant Chambésy, l’origine invoquée serait la déformation de Saint-Bésier, protecteur d’une ancienne famille.  D’autres encore pensent plutôt qu’une famille noble locale serait à l’origine du nom de la commune.

C’est en 1113 que Pregny apparait dans un acte officiel par lequel l’évêque de Genève concède à l’abbaye d’Ainay (Lyon) les droits de l’église Saint Jean de Genève : un Sybon de Pregny est cité parmi les témoins de l’acte.

Le village dépendait de la seigneurie de Tournay vassale de celle de Gex. En 1353, le comte de Savoie Amédée VI réunit le fief à son comté, qui devint ensuite duché en 1416.

De 1536 jusqu’à 1567, Pregny fut occupé par les bernois qui y introduisent la Réforme. 

Retourné au duché de Savoie après le traité de Lausanne, le village fut occupé par les genevois lors des guerres opposant la République à la Savoie. En 1601 le pays de Gex fut annexé par la France.

En 1790 Pregny se dote d’une municipalité.

Le pays de Gex se rallia à la république née de la Révolution et Pregny, d’abord fit partie du département du Léman (1798) et ensuite de celui de l’Ain sous le Premier Empire (1813).

En 1815, le traité de Paris rattacha le village à la Confédération Suisse et l’année suivante au Canton de Genève. Pregny devint commune indépendante la même année.

En 1951, le village de Chambésy étant devenu plus grand que celui de Pregny, le maire demanda que la commune s’appelle désormais Pregny-Chambésy ; la décision fut approuvée par le Conseil d’Etat.

Pendant longtemps Pregny-Chambésy fut un village essentiellement agricole, mais  désormais il est devenu résidentiel.

A voir, à visiter…

Le château de l’Impératrice, ainsi nommé car il appartint à Joséphine de Beauharnais entre 1811 et 1817, existait déjà au XV^e siècle. Á l’origine il s’agissait d’une maison forte qui fut reconstruite en 1713-18 pour Marie Cramer-Vaudenet. Alexandre Sales modifia à son tour l’édifice en y rajoutant deux petites ailes. Le domaine fut agrandi vers 1876 par les Achard. Á l’intérieur se trouvent des toiles de Joseph Vernet. ainsi que des stucs et des dessus-de-porte peints.

Le château abrite la mission permanente de l’Italie auprès des Nations Unies.

Le château de l'Impératrice (photo de l'auteur du blog)

L'église, dédiée à Sainte Pétronille, date de 1862-1863. Au XV^e siècle une chapelle déjà dédiée à la sainte se trouvait à la place de l’actuel cimetière. Devenue temple protestant en 1536 l’ancienne chapelle fut démolie à l’annulation de l’Édit de Nantes par Louis XIV.

L’étang des écrevisses, une réserve naturelle, où sont préservées la flore et la faune aquatique grâce à un plan d'eau naturel alimenté par des sources situé en bordure du domaine de Tournay.

La villa Rive-Belle, construite par l’architecte Samuel Vaucher (1833-1836) selon la volonté de Pictet de Rochemont qui fit ensuite ajouter des ornements sur les façades de style néoclassique. Á l’intérieur les salons aux plafonds peints sont probablement dus à des peintres lombards. L’entrée est encadrée de niches ornées de vases. L’État de Genève acheta l’édifice en 1988.

Le Château de Penthes, situé à proximité de la route de Pregny est une maison forte du XIV^e siècle appartenant au chevalier de Vesancy. Le château fut ensuite transformé en gentilhommière par Alexandre de Sales qui avait acheté le domaine à l’Hôpital de Genève. L’État de Genève acheta le domaine en 1972 et le remit à la « Fondation pour l’histoire des Suisses à l’étranger », pour que le château devienne le siège de l’Institut National des Recherches Historiques sur les Relations de la Suisse avec l’Étranger. Le musée y fut abrité jusqu’à 2021.

Le château de Penthes (photo de l'auteur du blog)

Le Château Rothschild fut construit pour le baron de Rothschild en 1858-59 sur l’emplacement de la demeure d’Auguste Saladin de Lubières. Le Baron fit également modifier l’aspect du coteau en créant des terrasses. Deux niveaux d’habitations sont présents dans l’édifice et en 1872 des combles y furent ajoutées. Les avant-corps du château présentent un riche décor sculpté. Le parc est aménagé avec grottes, pavillons et sculptures en réemploi.

Château Rothschild (photo de l'auteur du blog)

Le Reposoir, domaine de la famille Pictet depuis le XVII^e siècle, est formé d’une maison de maître et d’une grange, protégées par une enceinte. La maison de maître est de la seconde moitié du XVIII^e siècle. Vers la fin du XVIII^e, deux ailes furent ajoutées ainsi que des frontons. Á cette occasion les jardins furent aménagés à la française avec des pavillons côté lac. En 1888-89 les jardins furent remaniés.