MESSERY
La commune de Messery se
trouve dans une partie du Bas-Chablais où les stations littorales sont
fréquentes. Au large du village des recherches ont permis de
mettre à jour des restes préhistoriques aux lieux-dits « Faramaz »
(âge Néolithique) et « La Pointe » (âge du Bronze).
Le rivage fut ensuite marqué
par la présence romaine du IIe siècle avant J.C., jusqu’au IVe
siècle après J.C.
Le nom même du
village dérive de l’époque de cette civilisation, cependant si pour Emile
Vuarnet (Messery-Nernier et leurs environs, 1888), Messery signifierait « le pays du blé »
(de messis, moisson), pour le site
internet d’Henri Suter, le nom dérive plutôt de Masiriacum, domaine d’un gallo-romain (Masirius ou Macerius).
La paroisse de
Messery, située entre le bourg et le village de Veret, contrairement aux
paroisses des environs (Nernier, Yvoire, Excenevex…) ne dépendait pas de l’abbaye
de Filly mais du Chapitre de Saint-Pierre de Genève.
Messery
appartenait aux nobles de Lugrin, dont on retrouve la trace dès 1267. Ils
possédaient le château dans le lieu-dit de Frise, mais les possessions de la
seigneurie de Nernier s’étendaient en partie sur Messery, par les Bois de
Partey, qui la séparaient de la seigneurie de Beauregard.
Lors de
l’occupation bernoise au XVIe siècle, la paroisse de Nernier fut
rattachée à Messery : elle fut la seule autorisée à conserver un pasteur
du culte protestant, après le retour de la Savoie au duc.
En 1589, pendant
le conflit entre Genève et la Savoie, Messery fut autorisée à conserver le
culte protestant, ce qui lui évita de subir les dégradations que d’autres
villages connurent suite au passage des troupes genevoises.
Messery s’agrandit
à partir du XVIe siècle et jusqu’au XVIIIe, même si un
mouvement d’émigration pour des raisons économiques d’abord vers Genève puis
vers la France se fit sentir à la fin du XVe siècle.
Les voies de
communications étaient surtout lacustres car les chemins étaient en mauvais
état, au moins jusqu’à la création de la route vers Duvaine en 1884.
Messery, qui ne comptait que quelques 300 habitants
dans les années ‘60, a connu une croissance démographique, grâce à proximité
avec Genève.
A voir, à visiter…
Le château de Frise appartint d’abord aux nobles de Lugrin puis à famille Costa de Beauregard qui l’acheta en 1670 et qui en fut propriétaire

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