GENEVE

C’est dans son De Bello Gallico que Jules César, en 52 av. J.C.,  mentionne le nom de Genève pour la première fois dans l’histoire.
Le nom de la ville dérive du celte gen « la bouche » et ava  « eaux », ce qui signifie « au débouché des eaux ». L’origine de la ville est bien antérieure à l’époque romaine, puisque des fouilles effectuées sous l’actuel temple de Saint. Gervais ont permis de retrouver un habitat néolithique datant de 4500 à 4000 ans av. J.C.
La remontée du niveau du lac au IXe siècle av. J.C, provoquera l’abandon de l’habitat littoral et le retrait de la population vers la colline surplombant le lac.
Avec la domination romaine, Genève devient le nœud de différentes voies de communications vers les territoires germaniques, mais également vers l’ouest, permettant de relier Lyon (Lugdunum) ou Milan (Mediolanum). La ville s’étendit et une « ville basse » commença à se développer à coté de la ville haute. L’ancien oppidum de la colline abritait des zones réservées à la culture sur lesquelles on a aujourd’hui peu d’informations.
L’effondrement de l’empire romain et les invasions amèneront la ville à se replier à l’intérieur d’une enceinte plus restreinte, mais au IIIe siècle Genève atteint le rang de cité autonome, ce qui conduira à l’établissement d’un évêché au siècle suivant.
Un édifice que l’on pourrait considérer comme une proto-cathédrale sera érigé entre 350 et 376, d’après les fouilles menées à la cathédrale Saint Pierre.
Épargnée par les vagues destructrices des Alains, Suèves et Vandales, Genève sera forcée d’accepter l’implantation des Burgondes au milieu du Ve siècle. La ville devient alors capitale secondaire du royaume burgonde en 470, Lyon en étant la capitale principale depuis 443. Sigismond, l’un des souverains, sera à l’origine de la reconstruction de la cathédrale Saint Pierre après l’incendie qui l’avait ravagée au cours de la guerre fratricide entre les princes burgondes Godégisel et Gondebaud. 
En 534 les Francs établirent leur domination, après l’invasion du royaume burgonde.
Au IXe siècle le « comté de Genève » va apparaître, même si ce terme désigne à la fois une circonscription territoriale et un ensemble de droits et de terres.
Rattachée à l’héritage de Lothaire, après le partage de Verdun qui scella la division de l’empire fondé par Charlemagne, Genève fit ensuite partie du second royaume de Bourgogne, créé par le comte Rodolphe qui fut sacré roi en 888 en l’abbaye de Saint Maurice d’Agaune.
Ville d’empire, Genève devint progressivement une principauté épiscopale : déjà au XIe siècle l’Évêque avait le droit de frapper monnaie, ensuite il fut reconnu par les premiers empereurs saliens en tant que seigneur de la ville, possédant des droits judiciaires et fiscaux ; enfin au XIIe siècle il fut adoubé prince d’empire, car ainsi en avait décidé l’empereur Frédéric Barberousse au sujet de tous les évêques, dont il acceptait l’indépendance.
Au cours du XIIe siècle, les évêques de Genève s’opposent aux comtes de Genève qui veulent étendre leurs possessions au détriment de celles de l’Église. Ces conflits ne prendront fin qu’en 1219, avec le traité de Desingy dans lequel le comte reconnut l’évêque comme seigneur.
Au fil des années, cependant, l’évêché de Genève devra se confronter à la puissance de plus en plus affirmée de la maison de Savoie, qui finira par posséder le château épiscopal de l’Ile.
Au cours des XIIe et XIIIe siècles, Genève s’étend davantage, englobant des faubourgs et les quartiers littoraux. Cette expansion fut aussi économique grâce aux foires et marchés réguliers qui se tenaient alors.
Les franchises promulguées par Adhémar Fabri en 1387 règlent la répartition des compétences entre l’évêque et la commune. Un conseil général est établi permettant l’élection des syndics qui, unis à un certains nombre de conseillers, formeront le conseil ordinaire (futur Petit Conseil).
La maison de Savoie finit par obtenir l’évêché de Genève en 1439 lorsque le duc Amédée VIII, devenu l’antipape Félix V, se l’adjugea ; des petits-fils du duc, puis des vassaux ou des parents se succéderont à l’évêché, ce qui provoquera une tension avec la commune.
Durant la seconde moitié du XVIe siècle, les foires de Genève vont décliner au profit de celles de Lyon. Les tensions toujours plus fortes avec le duc de Savoie amèneront la bourgeoisie de Genève à s’allier avec Fribourg et Berne ; la commune s’émancipera progressivement de l’évêché et des partisans du duc.
Devenue république souveraine après le départ de l’évêque pour Gex, la ville adhéra à la religion reformée en 1536.
La venue de Jean Calvin produisit des effets considérables sur le plan ecclésiastique, avec la réorganisation juridique et politique de l’église. La ville va petit à petit abandonner les faubourgs et se retrancher derrière une nouvelle enceinte de fortifications et devenir un lieu de convergence pour tous les protestants.
La seconde partie du XVIe siècle vit ressurgir les tensions avec le duché de Savoie, après que les terres conquises par Berne en 1536 aient été en partie restituées au duc Emmanuel-Philibert. Ces tensions aboutiront à la guerre de  1580-1593 qui se terminera par le traité de paix de Lyon (1601). Le fils d’Emmanuel-Philibert, Charles-Emmanuel tentera une dernière attaque en 1602 qui se soldera par un échec. Le traité de Saint-Julien (1603) marque la fin des tensions, le duc reconnaissant l’indépendance de la ville.
Le XVIIe siècle fut contrasté pour Genève qui dut traverser les résurgences de la peste et des difficultés économiques suite aux différentes guerres, dont celle des Trente Ans. Toutefois l’horlogerie et l’orfèvrerie connaitront un véritable essor à partir du milieu du siècle. La révocation de l’Edit de Nantes par Louis XIV en 1685,  amènera une seconde vague de réfugiés protestants. 
Le XVIIIe siècle voit le développement de la banque privée. Les banquiers se lancent dans des transactions internationales  amenant parfois, à l’instar de Jacques Necker, à de fulgurantes ascensions. La ville s’ouvre aussi aux sciences avec le naturaliste de Saussure et à la philosophie avec Rousseau et Voltaire.
Le siècle se termine et avec lui, la fin de l’indépendance pour la république, car l’armée révolutionnaire française envahit la ville en 1798. Genève devient le chef-lieu puis la préfecture du département du Léman. La réorganisation interne conduira à l’institution d’un conseil municipal avec un maire et des adjoints. Ce modèle d’organisation municipale dure encore actuellement.
Après la chute du Premier Empire, Genève entre dans la Confédération Helvétique le 19 mai 1815. Une trentaine de communes françaises et sardes (ces dernières cédées après le traité de Turin en 1816) viendront agrandir le nouveau canton lui permettront de se désenclaver.  
L’horlogerie et la banque continuent leurs développements et les industries mécanique et chimique prennent de l’essor.
En 1849 les remparts de Genève sont démolis et des nouvelles rues et boulevards sont percés. Le Grand Théâtre sera bâti et l’Université de Genève aura un bâtiment spécifique.
En 1863 Henry Dunant et plusieurs personnalités genevoises, notamment le général Guillaume-Henri Dufour, fondent le « Comité international de secours aux militaires blessés », qui deviendra ensuite « Comité International de la Croix Rouge ».
Au XXe siècle Genève connaît des tensions dues aux circonstances internationales. La Première Guerre Mondiale aura des répercussions sur l’activité économique. Dans l’entre-deux guerres la montée des extrémismes se fait ressentir et des affrontements, parfois violents, ont lieu.
Genève était devenue, suite à la conférence de Paris de 1919, le siège de la Société des Nations et au cours du siècle elle deviendra le lieu approprié pour les rencontres politiques de haut niveau.
La Seconde Guerre Mondiale, avec l’occupation de la France et la suppression de la zone franche, engendrera d’autres difficultés financières et démographiques.
Après le conflit, la ville connaitra un nouvel essor démographique et économique, avec l’implantation de différentes organisations internationales, comme l’ONU (1945) ou encore le CERN (1952). 

A voir, à visiter…


Le temple Saint-Pierre, ancienne cathédrale fut érigé sur la colline dès le IVe siècle à l’emplacement d’un sanctuaire romain ; ce premier édifice faisait partie d’un groupe épiscopal, comprenant également un baptistère, un atrium, des résidences et des chapelles. Détruite par un incendie, elle fut reconstruite par le roi Sigismond en 500. 
En 1288 une nouvelle cathédrale fut érigée à l’initiative du prince-évêque Arducius de Faucigny. Le style du bâtiment d’autres édifices religieux comme ceux de Cluny, Lausanne ou encore Saint. Jean de Lyon. Au cours du XIVe siècle, des incendies successifs endommagèrent gravement la cathédrale, ce qui entraîna d’importants travaux de restauration. Au XVe siècle la « chapelle des Macchabées » fut construite. Un nouvel incendie détruisit la flèche, endommagea l’une des tours de l’édifice et le mur nord de la nef s’effondra. Au début du XVIe siècle, des décorations en style gothique flamboyant recouvrirent la tour sud, dont les débuts de la construction remontaient au XIIe siècle et qui avait été incendiée en 1430. 
Avec la Réforme, l’édifice subit des modifications : les autels, statues, orgues et tableaux qui l’ornaient sont détruits et les stalles dispersées.
La cathédrale devient un temple protestant, mais en 1749 il fut fermé en raison des dangers d’effondrement. La façade qui menaçait ruine est restaurée et dotée d’un portique gréco-romain dont les plans s’inspiraient du Panthéon de Rome, la nef fut consolidée par des arcs-boutants et, en 1756, le temple put rouvrir. 
L’invasion française de 1798 interrompit l’usage religieux ; le lieu servit pour des cérémonies laïques et les votations ; sous l’Empire l’édifice retrouva sa vocation religieuse. 
Au XIXe siècle Saint Pierre subit des travaux de restauration : d’abord la chapelle des Macchabées (1878), ensuite l’extérieur (1884). Au cours de ces travaux les arcs-boutants furent remplacés par des contreforts, la tour nord du XIVe siècle bénéficia d’une réédification presque totale et une nouvelle flèche, selon le modèle médiéval, fut érigée non sans polémiques. Des vitraux, copies des originaux du Moyen Âge furent posés.

Saint Pierre fut fermée à la fin des années ‘70 pour une rénovation intérieure et permettre des fouilles archéologiques. 
L’édifice renferme un ensemble considérable de chapiteaux romans et gothiques, dont les plus anciens remontent à 1160 et abrite le tombeau du duc de Rohan, un des chefs du parti protestant sous Louis XIII, mort à la suite d’une bataille à Konigsfelden  - Argovie en 1638.  Il ne subsiste presque rien du mobilier d’avant la Réforme, sauf deux rangées de onze stalles sculptées après 1430.  

Intérieur du temple (ancienne cathédrale St. Pierre, photo de l'auteur du blog)

L’ Auditoire de Calvin, petite chapelle située près de la Cathédrale Saint-Pierre, fut bâtie au XVe siècle sur l’emplacement d’un sanctuaire dédié à Notre-Dame et remontant au Ve siècle. Incendiée en 1339, elle fut restaurée, puis partiellement reconstruite avant 1445 mais les murs du XIIe siècle furent conservés. Le style de l’édifice est gothique avec un chœur polygonal. Calvin fit désacraliser l’édifice et en fit un auditoire où il prêcha sa théologie. 
L’édifice devint ensuite le siège de l’Académie de Genève, fondée par Calvin, avant d’accueillir des protestants chassés des autres Pays à cause de leur foi. Le bâtiment subit une profonde transformation en 1874-76 et une sévère restauration pour lui rendre l’aspect qu’il avait au XVe siècle.
Actuellement l’auditoire accueille les différentes Eglises Réformées hollandaise et italienne, qui s’y réunissent régulièrement pour les célébrations dans leurs langues respectives.

L'auditoire de Calvin (photo de l'auteur du blog)

La Basilique de Notre-Dame fut bâtie entre 1852 et 1857 au lieu où se trouvait un bastion des anciennes fortifications, dans un style rappelant le gothique du XIIIe siècle. L’édifice est en partie inspiré des églises Notre-Dame de Bonsecours de Rouen et Saint-Nicolas de Nantes, sa façade principale est ornée d’une tour en position centrale. 

La basilique Notre-Dame (photo de l'auteur du blog) 

L’Eglise Russe, bâtie entre 1862 et 1866, sur l’emplacement de l’ancien couvent de Saint-Victor, fut modifiée en 1916 par l’ajout d’un clocher. Conçue en style moscovite, l’édifice présente des décorations inspirées de l’art byzantin. De nombreuses icônes du XVIe au XXe siècles y sont exposées. 
Le Murs des Réformateurs, construit en 1909 et inauguré en 1917, rend hommage aux pionniers ou protecteurs de la Réforme. Au centre du monument quatre statues représentent Guillaume Farel, Jean Calvin, Théodore de Bèze et John Knox.

Le mur des réformateurs (photo de l'auteur du blog)

Le Temple de la Fusterie fut érigé en 1713-15 pour permettre aux réfugiés protestants arrivant de France, après la révocation de l’Edit de Nantes, de pouvoir disposer d’un lieu de culte. L’édifice s’inspire du modèle du temple de Charenton, qui fut un lieu de culte des protestants parisiens avant sa démolition en 1686. La façade est de style baroque avec un clocheton en bois et une horloge. Rénové à plusieurs reprises (1859, 1910, 1975) il sert aussi de salle de concerts. 

Le temple de la Fusterie (photo de l'auteur du blog)

Le temple Saint-Gervais, élevé à l’emplacement d’un temple romain du IVe siècle, fut d’abord une église funéraire paléochrétienne de dimensions considérables (plus de 30m de longueur), dédiée à Saints Gervais et Saint Protais. Les premiers remaniements en style gothique de l’édifice eurent lieu au début du XIVe siècle avec la construction d’une abside polygonale ; au XIVe siècle l’église fut endommagée par une incendie (les contreforts de l’abside en portent les traces). 
La reconstruction de Saint-Gervais débuta dans les premières années du XVe siècle pour l’évêque François de Metz et son successeur, l’antipape Félix V  (chœur, voûtes et premiers pans de la nef) et se termina vers le milieu du siècle. Le clocher fut édifié vers la fin du siècle ou au début du XVIe. Les dimensions restèrent inchangées par rapport à l’édifice plus ancien. Des peintures murales étaient présentes ainsi que des décors sculptés. 
Avec l’avènement de la Réforme au milieu du XVIe siècle, le bâtiment fut affecté au culte protestant ; les ornements furent enlevés et les murs blanchis uniformément. Des chapelles furent détruites et d’autres transformées en vestibules. Le clocher fut amputé de sa flèche. Au XIXe siècle des restaurations eurent lieu et les fresques et peintures du XIVe (dont une Vierge au manteau découverte en 1845)  qui avaient réchappé aux dégradations, furent remis à jour. De stalles du XVe siècle sont présentes. Au début du XXe siècle une ultime restauration donna à l’édifice son aspect actuel imitant le style du XVe. 
L’Ancienne Halle de la Maison de la Ville, siège actuel des Archives d’Etat, fut construite au XVIIe siècle à la place d’un premier édifice érigé en 1470. Le mauvais état de cette première halle poussa le Conseil à la reconstruire en l’agrandissant. La reconstruction se termina en 1634. L’édifice se compose d’un espace ouvert au rez-de-chaussée et d’un étage servant à l’aération des céréales. Au XVIIIe siècle le toit fut réparé et la halle changea d’affectation, devenant un arsenal. En 1877 l’édifice fut désaffecté. La toiture fut restaurée en 1890. La halle abrita le musée historique genevois de 1877 à 1910, puis devint le dépôt des Archives d’État vers 1923. D’importants travaux de modernisation s’échelonnèrent entre 1969 et 1972. La façade sud de l’édifice présente un cadran solaire peint datant probablement du XVIIe siècle. L’arcade abrite des canons des XVIIe et XVIIIe siècles et trois mosaïques de l’artiste Alexandre Cingria, représentant des périodes clés de l’histoire genevoise.

L'ancienne halle (photo de l'auteur du blog)

L’Hôtel de Ville, siège de divers gouvernements municipaux ou cantonaux qui se succédèrent, fut édifié entre le XVe et le XVIIIe siècle. Les parties les plus anciennes de l’édifice sont la Tour Baudet et les Salles des Pas-Perdus (datant de 1473-1474), ancien cœur de l’Hôtel de Ville médiéval orné d’un plafond polychromé et la Salle du Conseil d’Etat (1488-1489). Au XVIe siècle on édifia la Tour de la Rampe, au plan carré et sans palier, pour permettre l’accès aux étages supérieurs à pied ou à cheval. Au XVIIe siècle furent édifiées les façades nord et ouest, surélevées d’un étage au XIXe. La partie méridionale de l’édifice fut reconstruite entre 1701 et 1707 et comprend une série de salons au rez-de-chaussée réaménagés vers 1865. Dans l’antichambre, dite « salon bleu », et la « salle de la Reine » une série de portraits royaux est exposée.    

La cour interne de l'Hotel de Ville (photo de l'auteur du blog)

Le Monument National symbolise le rattachement de Genève à la Confédération. Il fut inauguré en 1869 lors des commémorations du cinquantenaire de l’alliance. Le monument représente deux jeunes filles dont l’une est la République de Genève, l’autre Helvetia, la Suisse, s’enlaçant par la taille. Près du monument se trouve le Jardin Anglais
La Tour du Molard, édifiée à la fin du XIVe siècle, faisait partie de l’enceinte qui protégeait le port du Molard. Il s’agissait d’une arcade flanquée de deux tours, une carrée et l’autre ronde. Le mur de la porte fut démantelé en partie entre 1591 et 1602, pour permettre l’édification d’une petite tour avec une horloge qui provient de la maison dite « de Rolle » ou « de Brandis », démolie en 1889. En 1867, la tour ronde et la porte furent démolies pour améliorer la circulation. La tour carrée fut sauvegardée et restaurée en 1906-1907. La tour du Molard est classée Monument Historique depuis 2005.

La Tour du Molard (photo de l'auteur du blog)

La Tour de l'Ile est le seul vestige encore présent d’un château bâti au XIIIe siècle par l’évêque Aymon de Granson et reconstruit entre le XIIIe et le XIVe siècle par Amédée V de Savoie.  Son rôle était de contrôler les routes entre Genève et le faubourg de Saint. Gervais ainsi que les voies de navigation entre le Léman, le Rhône et l’Arve. Le château fut rénové au cours du XVe siècle et perdit de son importance stratégique avec l’urbanisation de l’Ile. L’enceinte fut démolie entre 1530 et 1540. Au XVIe siècle il ne restait du château que la tour et le logis contigu édifié au XIIIe siècle, qui fut ensuite démoli. La grande tour connut des réaffectations successives (beffroi, magasin à poudre, grenier au blé…). 
En 1898, la tour fut restaurée et surélevée ; depuis 1921 elle est classée Monument Historique.  

La Tour de l'Ile (photo de l'auteur du blog)

Le Palais des Nations fut construit entre 1929 et 1937, dans un style mêlant néoclassicisme et art déco, pour accueillir la Société des Nations. Édifice monumental, plus de deux mille œuvres d’art y sont hébergées.
Le mobilier de la salle du conseil est du parisien René Prou et les fresques représentant le commerce, la science, la liberté et la paix du peintre catalan José Maria Sert.
Les différentes salles furent décorées par les pays participants à la SDN, mais aussi par des donateurs particuliers comme Rockefeller et Manship.
Après la Deuxième Guerre Mondiale, le Palais des Nations devint le siège européen de l’ONU, qui avait succédé à la SDN et accueillit différentes organisations onusiennes, comme l’UNESCO, la FAO ou encore l’OMS.
En 1950, l’édifice fut agrandi une première fois, le style de la nouvelle aile imitant le bâtiment d’origine. En 1968-73 on ajouta au Palais un centre de conférences. Des nouveaux Pays, tels le Maroc, le Kazakhstan ou encore la Roumanie donnèrent des œuvres pour enrichir le patrimoine de l’édifice, d’autres comme l’Espagne restaurèrent la salle de conférences de l’extension de 1973. 
Le jet d’eau fut d’abord le résultat d’un dispositif de soupape pour évacuer la surpression des machines hydrauliques de l’usine de la Colouvrenière. Le premier jet était situé à l’extrémité de cette même usine, en amont de son actuel emplacement (1886). En 1891 la Ville décida d’en faire un attraction touristique et déplaça le dispositif au bout de la jetée des Eaux-Vives. D’abord de 40 m, le jet atteignit les 140 m en 1951, grâce à la construction d’une station de pompage autonome.  

Le jet d'eau (photo de l'auteur du blog)


Le Grand Theatre (photo de l'auteur du blog)









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