EXCENEVEX
Excenevex,
commune située sur la presqu’île du Léman et possédant une plage de sable et
des dunes lacustres les plus importantes d’Europe centrale, se développa sur
l’emplacement d’une ancienne villa romaine, mais les lieux étaient déjà occupés
au Néolithique (deux stations lacustres ont été retrouvées lors de fouilles).
L’origine du
nom du village est sujet à débat. L’origine la plus plausible serait esserts novés, c’est-à-dire, en langue
franco-provençale, les « terrains nouveaux », ce qui a donné
Essenevé. Mais d’autres hypothèses penchent plutôt pour Es sénévé, du nom commun de la plante dont les graines fournissent
la moutarde, enfin d’autres prêtent au village une origine burgunde, car Hexenweg signifierait « le chemin
des sorcières ».
On trouve la
première mention de la commune dans un acte de 1040 par lequel Bourcard, archevêque
de Lyon et ancien abbé de Saint Maurice, échangea avec Lundicus (personnage
dont on ne connait pas le rôle) des biens sur le territoire compris entre les
bois de Brêt (Saint Gingolph) et la Dranse contre des biens présents dans le
canton de Vaud.
Dès le XIe
siècle, à Excenevex existait une famille seigneuriale, les Rovorée, dont le
château était aux confins avec Yvoire alors que la majorité de leurs
possessions occupait la vallée d’Aulps où l’un de ses membres participa même à
la fondation de l’abbaye d’Aulps. Le château fut rasé en 1307 par le comte de
Savoie Amédée V qui s’attaqua aux possessions des Faucigny dont le château
dépendait.
En 1250 l’église
du village dépendait de l’abbaye de Filly, selon la bulle du pape Innocent IV.
Suite à
l’invasion de la rive méridionale du lac
en 1536 par les bernois, des ministres protestants prirent la place des
prêtres.
Au retour du
catholicisme, la paroisse dont l’église était très endommagée fut réunie à
Yvoire. Vers la fin du XVIIIe siècle, alors que la Savoie était
envahie par les troupes révolutionnaires, un incendie détruisit le presbytère.
Ce n’est
qu’en 1850 que la paroisse d’Excenevex retrouva son indépendance et entre 1862
et 1869, une nouvelle église fut érigée
qui se substitua l’ancienne passablement en ruine.
L’ancienne
chapelle dédiée à Saint Symphorien fut démolie lors des travaux de voirie en
1908.
Entre 1925 et 1935, le village s’oriente vers un
tourisme élitiste et des hôtels de standing sont bâtis (hôtel Bellevue, du
Lac…). Après la Seconde Guerre Mondiale, le tourisme se généralisant, les
hôtels de luxe se convertirent (comme le Bellevue et celui de La Plage) ou
fermèrent.
A voir, à visiter…
Dans le village, une de plus anciennes
maisons, dite de La Tour, fut
tribunal et prison au Moyen Âge. En bas de la maison, se trouve un lavoir.
Un second lavoir, dans la rue du centre est alimenté par une des sources présentes dans le sous sol du village.
La plage présente une falaise en molasse où la faune lacustre se réfugie l’hiver : cygnes, foulques, grèbes…
Un second lavoir, dans la rue du centre est alimenté par une des sources présentes dans le sous sol du village.
La plage présente une falaise en molasse où la faune lacustre se réfugie l’hiver : cygnes, foulques, grèbes…


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